Le blé et l’orge font partie des céréales les plus cultivées au monde. Depuis des siècles, ces dernières sont l’une des principales sources d’alimentation de l’homme. Pour autant, leur culture n’est pas chose aisée. Tout au long de l’année, des insectes, des champignons et autres mauvaises herbes menacent les cultures. Qui sont ces ennemis inattendus du blé ? Comment luttent les producteurs ? On vous dit tout dès maintenant.
Les graminées adventices
Enfant, vous utilisiez certainement de ravissantes graminées pour jouer à “Poule ou coq”. Avec leur longue tige et leur épi qui se détache facilement, personne ne résistait à l’envie de les attraper en bord de chemin. Pourtant, les adventices comptent parmi les pires ennemis des cultures du blé et des céréales en général.
En effet, avec une prolifération de 15 pieds pour 1 m², le Ray-grass ou Lolium envahit les champs. Sachant que chaque pied produit à lui seul de 1 000 à 1 500 graines, l’infestation d’une parcelle se produit très vite. Le vulpin des champs, quant à lui, peut causer jusqu’à 5 % de perte de rendement du moment ou 25 pieds sont détectés sur 1 m².
Afin de se prémunir et de lutter contre ces envahisseurs, les producteurs utilisent plusieurs méthodes comme le déchaumage et les faux semis ou encore le labour occasionnel et la rotation des cultures en complément de l’utilisation modérée d’herbicides.
Des insectes ravageurs
Leur nom à lui seul donne un aperçu des catastrophes que ces insectes peuvent engendrer sur les cultures ! Puceron des épis, mouche mineuse ou encore tordeuse des céréales… chacun d’entre eux peut détruire le fruit d’une année de travail. Pour lutter, les producteurs céréaliers et leurs ouvriers agricoles observent leurs parcelles, puis piègent certains insectes avant de décider de l’application d’un traitement en dernier recours. Trouver le juste équilibre entre présence naturelle et danger pour les récoltes est un travail difficile, mais indispensable.
Des champignons contaminateurs
Les plants de blé, comme vous, peuvent tomber malades. Du piétin-échaudage en passant au piétin-verse, au rhizoctone ou encore à l’oïdium jusqu’à la septoriose ou la rouille brune, les pathologies et leurs causes sont multiples. Virus, champignons du sol qui contaminent un plan après l’autre, les repérer et les différencier demande de l’observation et de l’expérience pour éviter jusqu’à 50 % de perte de rendement. Parfois, recourir à des insecticides, des pesticides ou des herbicides est la dernière solution pour sauver une récolte tout en respectant les réglementations strictes mises en place par le gouvernement.